La République du Congo (ROC) fait des progrès significatifs dans son secteur énergétique, avec le démarrage réussi de son projet Congo LNG – qui transforme le pays en exportateur de GNL – et le projet d’expansion du champ Moho Nord. La conférence Invest in African Energy 2024 – qui se déroule dans le cadre de l’African Energy Week (AEW) : Invest in African Energy 2024, organisée par le ministère des Hydrocarbures du Congo et la société pétrolière nationale Société Nationale des Pétroles du Congo (SNPC) – présentera les perspectives du pays en matière d’hydrocarbures et les derniers développements de l’industrie.
La session « Investir dans le Congo » sera marquée par le discours du ministre des hydrocarbures, Bruno Jean-Richard Itou. Parmi les intervenants de renom figurent Maixent Raoul Ominga, directeur général de la SNPC, Gerd Nji, PDG de Kariya Energy, et des représentants d’entreprises opérant dans le pays, telles que Trident Energy. Ces experts discuteront des perspectives énergétiques lucratives en République du Congo au cours d’une table ronde.
Invest in African Energy est la plateforme de choix pour les opérateurs de projets, les financiers, les fournisseurs de technologies et les gouvernements, et s’est imposé comme le lieu officiel pour signer des accords dans le domaine de l’énergie en Afrique. Visitez le site www.aecweek.com pour plus d’informations sur cet événement passionnant.
Le projet Congo LNG est au cœur de la vision de la République démocratique du Congo (ROC), qui souhaite devenir un centre régional majeur pour le GNL. Dirigé par la multinationale italienne Eni, le projet vise à exporter 4,5 milliards de mètres cubes de GNL par an d’ici à 2025. La première phase du projet a débuté fin 2023 avec le déploiement de l’usine Tango FLNG sur le bloc offshore Marine XII, qui a exporté avec succès sa première cargaison de GNL vers l’Italie en février. La deuxième phase du projet verra l’introduction d’un nouveau navire, ce qui portera la capacité de production à 3,5 milliards de mètres cubes. Grâce à cette expansion, le pays vise à générer des recettes publiques estimées à 44 millions d’euros en 2024, la plupart des exportations étant destinées aux marchés européens.
Bien que la ROC détienne 1,8 milliard de barils de réserves prouvées de pétrole et 10 trillions de pieds cubes de réserves prouvées de gaz, les ressources en hydrocarbures du pays restent sous-explorées. Des initiatives récentes ont cherché à créer des opportunités dynamiques pour les investissements d’exploration et ont été couronnées de succès. L’acteur local Trident OGX Congo dirige un programme de développement de 300 millions de dollars sur sept ans dans les champs pétrolifères de Mengo-Kundji-Bindi, qui devrait permettre d’augmenter la production de pétrole brut de 30 %. Dans le même temps, Perenco, une entreprise pétrolière et gazière indépendante, poursuit ses activités d’exploration sur la base de données sismiques récentes provenant de ses permis Tchibouela II, Tchendo II, Marine XXVIII et Emeraude.
La multinationale TotalEnergies s’est engagée à verser 600 millions de dollars d’ici à la fin de 2024 pour stimuler les activités d’exploration et de production dans le pays, en particulier dans le champ offshore profond de Moho Nord. Le champ Moho Nord produit actuellement 140 000 barils par jour (bpj), ce qui représente près de la moitié de la production totale de brut du pays. TotalEnergies a pour objectif d’augmenter la production de 40 000 bpj, contribuant ainsi à l’objectif du pays de doubler la production totale pour la porter à 500 000 bpj. En plus de ses efforts à Moho Nord, TotalEnergies fait progresser les opérations sur le puits Niamou-1 dans le permis Marine XX, visant des ressources estimées à 1,4 milliard de barils de pétrole et plus de 2,7 trillions de pieds cubes de gaz récupérables.
La ROC fait également des progrès dans l’utilisation et la monétisation du gaz dans le cadre de sa stratégie énergétique plus large. Un projet clé dans ce cadre est le bloc Banga Kayo, exploité par la société chinoise Wing Wah Oil Company. Initialement axé sur la production de pétrole, le projet a évolué vers une initiative majeure de monétisation du gaz visant à réduire le torchage et à produire du GNL et du GPL. La signature d’un CSP modifié entre la SNPC et Wing Wah en avril marque le début de la première phase du projet, qui vise la production d’un million de mètres cubes de gaz par jour. Les deux phases suivantes, prévues pour mars et décembre 2025, visent à augmenter la production de gaz jusqu’à cinq millions de mètres cubes par jour, soutenant ainsi l’objectif de la ROC de stimuler la production de GNL et d’opérer une transition vers un avenir plus durable.
En outre, ROC devrait recevoir 8 millions de dollars en crédits carbone, une étape cruciale dans le cadre des efforts déployés pour monétiser ses ressources naturelles tout en contribuant à la réalisation des objectifs environnementaux mondiaux. Cette réalisation s’inscrit dans le cadre de la stratégie plus large du pays visant à exploiter ses réserves de pétrole et de gaz de manière durable, en soutenant la diversification économique et les initiatives de conservation de l’environnement.
« L’engagement de la ROC à optimiser ses ressources en hydrocarbures et à développer ses capacités en matière de GNL souligne son importance croissante sur le marché mondial de l’énergie. Cette année, le projecteur sur le pays présentera le potentiel d’investissement de la ROC et les opportunités dynamiques disponibles dans les secteurs du gaz et du raffinage », déclare NJ Ayuk, président exécutif de la Chambre africaine de l’énergie.
L’Invest in the Republic of the Congo Energies Country Spotlight at AEW : Invest in African Energy 2024 mettra en relation les investisseurs mondiaux avec les opportunités disponibles au Congo dans l’exploration offshore, le traitement du gaz, le commerce du GNL, l’infrastructure de raffinage et plus encore.